Dès 1830 en Europe, la définition d'un style moderne devient la préoccupation majeure des architectes.
La modernité de la seconde moitié du XIXe siècle est évidente en urbanisme, architecture, sculpture et arts décoratifs.
L'emploi de nouveaux matériaux, de techniques renouvelées et des programmes d'urbanisme novateurs est en adéquation avec les données sociales, économiques et scientifiques de l'époque. Les bâtiments publics : mairies, bibliothèques, musées, mais aussi hôpitaux, prisons et écoles ou encore gares, passages commerçants ou grands magasins vont répondre à un programme de plus en plus précis qui emprunte dans la culture (grecque, renaissance italienne et française, classicisme...) ce qu'il y a de meilleur pour composer du neuf.
D'une manière générale, les espaces de circulation sont impressionnants avec des salles de pas perdus immenses et des escaliers monumentaux.
L'attention portée aux édifices publics révèle la préoccupation « culturelle » de l'époque.
La société de l'époque porte encore plus d'attention aux progrès techniques qu'au progrès social.
En 1889, l'industrie s'affirme sans complexe, et les édifices métalliques jouent leur rôle de réceptacle (temple) pour les produits exposés dans une société qui croit aux progrès techniques.
Les expositions universelles sont, dès l'origine, un lieu de valorisation des progrès techniques.
À la place du palais de l'Industrie (bâti pour l'exposition de 1855), on construit deux bâtiments qui mêlent beaucoup de styles à l'aide de structures en métal habillé de stucs et de staffs : le Petit-palais et le palais des Beaux-arts – dit Grand Palais – qui présente une verrière soutenue par des volutes d'acier.
Parallèlement, les progrès techniques du XIXe siècle, associés à la persistance de la tradition artisanale et malgré l'essor de l'esprit industriel, permettent une évolution majeure des objets du quotidien.
Les productions manufacturières du milieu du siècle contribuent à uniformiser et à appauvrir les savoir-faire. Néanmoins la volonté de la bourgeoisie d'évoquer les formes et les décors du passé (Antiquité, Moyen-âge) se traduit par le développement de « l'éclectisme ». Ce mouvement mêle les références, les styles et les techniques en confrontant passé et présent.
Le Pont de l'Europe Gustave Caillebotte 1876 Huile sur toile 125 x 181 cm Musée du Petit palais à Genève
Le Grand Palais Henri Deglane, Albert Louvet, Albert Thomas, Charles Girault 1897 à 1900 Architecture 72 000 m² Paris
La coupole du Grand Palais Henri Deglane, Albert Louvet, Albert Thomas, Charles Girault 1897 à 1900 Verrière Paris
Gare de Paris-Nord (façade) Jacques Hittorf 1861 à 1865 Architecture ferroviaire Paris Dans les années 1830, le territoire français est partagé en plusieurs concessions à des compagnies de chemins de fer. Celles-ci étendent leur réseau à partir de Paris. La « Compagnie des chemins de fer du Nord » va créer la gare du Nord à partir de 1846.
Pont de l'Europe et gare Saint Lazare Auguste Lamy 1868 Gravure
Contexte historique.
Dès 1830 en Europe, la définition d'un style moderne devient la préoccupation majeure des architectes.
L'attention portée aux édifices publics révèle la préoccupation « culturelle » de l'époque.